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La réalité cachée : l'assurance ne remboursera pas le sinistre du Village de Noël

  • La Lanterne
  • 11 mars
  • 2 min de lecture

Crédit photo : Steven Jarossay - SDIS 66
Crédit photo : Steven Jarossay - SDIS 66

J'ai été contactée par la SMACL, la compagnie d'assurance de la commune. Une personne de cette compagnie, ayant lu l'article de La Lanterne sur la décision modificative du conseil du 16 décembre 2024, souhaitait "rétablir 2 ou 3 vérités". Je l'ai rappelée et j'ai expliqué que j'avais simplement rapporté les réponses fournies en conseil municipal. Elle a été surprise d'apprendre que la commune s'était bien octroyé une avance de 1,2 million d'euros de remboursement d'assurances au titre de l'incendie du Village de Noël.


En effet, il s'avère que les services de la Mairie ont bien reçu plusieurs courriers de la SMACL "de notification de refus de prise en charge". Pourtant, M. Frédéric Aloy, Premier adjoint, a réaffirmé lors du conseil municipal du 6 mars que la commune n'avait toujours pas reçu le rapport de l'expert d'assurance. La réalité est bien gênante à avouer.


Pourquoi l'assureur refuse-t-il l'indemnisation ? La raison est simple. La municipalité a procédé au retrait des débris dès le lendemain de l'incendie. Souvenez-vous, ils étaient fiers d'annoncer l'ouverture pour le 23 novembre. Pourtant la publication Facebook du SDIS précisait bien "qu'un long travail de déblaiement et de nettoyage est à prévoir afin de sécuriser le site et d’évaluer l’ensemble des dégâts".


Sachez qu'ils étaient tellement occupés à déblayer qu'aucun agent n'a pris la peine de répondre à l'assurance qui cherchait à les contacter par téléphone. C'est étonnant, puisqu'il y a un agent qui est en charge des assurances à temps plein à la mairie. Était-il réquisitionné au déblaiement lui aussi ?


Quelques jours plus tard, toute trace d'incendie avait ainsi disparu. Ouf, le Village de Noël pouvait enfin ouvrir. Cependant, la procédure d'instruction du sinistre n'a pas été respectée, empêchant l'assureur d'établir un rapport d'expertise. Les biens endommagés doivent être conservés sur le lieu du sinistre pour permettre une évaluation correcte, même s'il s'agit d'un tas de cendres. L'expert n’est certes pas toujours obligatoire, mais les services de la Mairie savent bien qu'il est toujours sollicité quand les sinistres sont importants.


Comme souvent, l'amateurisme, les egos surdimensionnés et un manque de transparence ont conduit à une perte financière sèche pour les contribuables. Quel est le montant réel du sinistre, dont on ne connait toujours pas la cause ? Comment la commune compte-t-elle financer les 1,2 million d'euros déjà inscrits au budget 2024 pour couvrir les premières dépenses ? La commune intente-t-elle un recours contre le refus de prise en charge de l'assureur ? Quelles mesures seront prises pour remplacer les biens endommagés ? Un nouveau marché public pour la fourniture de chalets en perspective ?


Qu'en pensez-vous ?

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