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Les ambitions municipales tournées court, l’exemple du Bô Chelli

  • La Lanterne
  • 4 mars
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 mars



Avant de pouvoir évoquer avec vous les prochains dossiers du conseil municipal du 6 mars, je vais revenir sur un ancien projet de la commune.


Rappelez-vous, en 2013, la commune du Barcarès a dépensé 250 000 € pour acquérir l'ancien restaurant « Le Baroni » à la Coudalère, après sa mise en liquidation judiciaire.


L'idée ? Transformer cet espace en un « restaurant bar musical de bon standing » pour valoriser les quartiers et redynamiser la place de la Martinique. La gestion devait être confiée « à un professionnel sérieux, ayant l’ambition de proposer une prestation de qualité ». Pour ce faire, la municipalité a généreusement investi plus de 600 000 € dans des travaux de rénovation et de mise aux normes.


l'Ecoute, septembre 2013
l'Ecoute, septembre 2013

Les marchés publics correspondants avaient beaucoup fait parler d’eux puisque le Préfet de l’époque avait déféré la commune devant le Tribunal Administratif pour les faire annuler, sans succès.


En août 2013, le restaurant Bô Chelli ouvre enfin et commence une activité flamboyante de... 2 mois. L'activité reprend les années suivantes. Les avis clients étaient plutôt positifs au départ, mais dès 2016, les commentaires se sont gâtés avec des reproches sur le manque de personnel, la lenteur des commandes, une qualité en berne...


A cette époque, la commune louait le restaurant et de nombreux gérants s’y sont succédés. En 2019, de nouveau l’ouverture se fait en août pour 2 mois (toujours un bon sens du timing) avec à sa tête le chef pâtissier Pouckar Ilia, ancien de l’hôtel Maya Maya au Congo. Pourtant ce chef a été embauché, en parallèle, en contrat de 6 mois par la mairie. Ce chef est resté quelques mois dans les Pyrénées-Orientales où il a pu apparemment explorer toutes les facettes des activités du Barcarès : il a formé les cuisiniers de la mairie, a travaillé pour l’EMF et pour les 60 ans de M. le Maire.

On excusera le mélange des prestations publiques et privées certainement dû à une mauvaise présentation de sa part, les subtilités administratives françaises étant très compliquées à saisir pour une personne d'origine étrangère.




Puis autre ambiance, le Bo Chelli a accueilli en 2019 des thés dansants organisés durant la période hivernale par la commune.


En 2023, changement de stratégie marketing, le restaurant a repris le nom du temps de sa grandeur « Le Baroni ». L'établissement Chez Ginette y a officié du 11 juillet au 30 septembre sans grand succès.


Mais pas d'inquiétude, si vous êtes nostalgique du Bô Chelli, j’ai une solution pour vous. Vous pouvez vous rendre à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Ouvert en 2016, ce restaurant se situe au sein de l’hôtel Maya Maya Pefaco, groupe dont Alain Ferrand est PDG. Sur place, les deux hôtels Pefaco sont dirigés par M Alexandre Becher, Directeur Général.


Avis d'un client mystère pour le Bô Chelli, Congo Brazzaville
Avis d'un client mystère pour le Bô Chelli, Congo Brazzaville


L’investissement n’était pas anodin, plus d'un million d'euros. 10 ans plus tard, il s’agit d’un local commercial inutilisé, la majeure partie du temps. Encore une opération qui démontre que les projets ne font l’objet d’aucune réflexion dans le temps et ressemblent plus à des crises d’enfants gâtés.


Qu'en pensez-vous ?


Le restaurant, février 2025





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