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La Maison de santé du Barcarès une promesse électorale qui s’éternise

  • La Lanterne
  • 5 févr.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 mars



Au Barcarès, la question de l’accès aux soins devient chaque année plus préoccupante. Pourtant, alors que M. le Maire promet depuis 5 ans la création d’une maison de santé, force est de constater qu’en 2025, rien n’a été lancé.


C’est un projet qui figurait déjà dans le programme de campagne de la liste Continuons Ensemble, lors des élections municipales de 2020.

Le programme 2020 de la liste de la majorité
Le programme 2020 de la liste de la majorité

L’an dernier, lors des vœux à la population, ce projet était mis en avant comme l’un des grands dossiers de la commune. Pourtant, 2 mois plus tard, le projet n'était pas listé dans les équipements structurants 2024 du débat d'orientation budgétaire. Cette année encore, lors des vœux 2025, la promesse a été réitérée…


Mais où en est réellement ce projet ? Je vous l’annonce, nulle part.


Aucune étude interne, aucun marché de maîtrise d’œuvre, aucune demande de subvention déposée pour 2025 (3 demandes déposées en décembre : la maison des associations, l'extension du groupe scolaire et la rénovation énergétique du Mas de l'Ille). Cela signifie que rien n’a été fait pour concrétiser cette maison de santé. Aujourd’hui, le Barcarès compte 4 médecins généralistes et 3 d’entre eux prendront leur retraite au cours du 1er semestre 2025, sans aucun remplaçant connu à ce stade.


Cette situation est critique. C’est le sujet qui préoccupe le plus la population en ce moment et pour lequel je ne cesse d’être interpellée. Les barcarésiens paniquent à l’idée de devoir affronter des délais d’attente encore plus longs, de se tourner vers des communes voisines ou, dans le pire des cas, de renoncer aux soins. La population est vieillissante et peine déjà à se déplacer.


Or, pour mettre en place une maison de santé, il faut anticiper, chercher des financements, travailler avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et les professionnels du territoire. C’est un travail de concertation, de longue haleine.


Mais pendant que Le Barcarès accumule les promesses non tenues, d’autres communes prennent les devants et agissent concrètement pour lutter contre la désertification médicale.


À Canet-en-Roussillon, la municipalité a su prendre le problème à bras-le-corps. Résultat ? 3 nouveaux médecins généralistes vont s’installer dans la commune. Mais ce n’est pas tout : elle a également lancé un projet de « mini clinique », dont le chantier de 2,5 millions est déjà en cours.


À Saint-Cyprien, les choses avancent aussi à un rythme soutenu. La commune a entamé la construction d’une maison de santé pluriprofessionnelle pour un coût de 2 millions, qui devrait être inaugurée en 2026. Ce projet est bien plus qu’une simple annonce puisque 6 nouveaux médecins généralistes y exerceront, aux côtés de nombreux autres professionnels de santé (kinésithérapeutes, infirmiers, psychologue…).


Plus près de chez nous, à Leucate une maison de santé a été ouverte en 2022 avec 12 professionnels médicaux et paramédicaux. Cet investissement de 2,5 millions est l'aboutissement de 5 ans de travail !


Précision, une Maison de Santé Pluriprofessionnelle, c'est différent d'une maison médicale, et ce n'est pas juste des locaux à louer. Une maison de santé pluriprofessionnelle regroupe des professionnels de la santé qui partagent un projet de santé commun et qui exercent leurs activités de façon coordonnée et pluriprofessionnelle.


Et au Barcarès ? Rien. Enfin si, les millions sont dépensés en illuminations, sapins de Noël et moquette rouge… Il n'y a pas de maison de santé, mais au moins les décors de Noël sont au chaud dans le local de 5 000 m² de Rivesaltes, acheté 3,6 millions.


Pendant ce temps, les communes voisines investissent les deniers publics de manière pragmatique, se développent, attirent les praticiens, et renforcent leur offre de soins. Demain, il sera encore plus difficile de convaincre de nouveaux médecins de s’installer au Barcarès, avec la concurrence entre communes qui risque de s’accentuer encore plus.


Face à une situation aussi alarmante, Le Barcarès semble se contenter de discours creux et de promesses répétées, sans jamais enclencher de véritables actions. Mesdames et Messieurs les élus, gérer une commune, ce n’est pas seulement faire des annonces, c’est aussi prendre des décisions concrètes et assumer ses responsabilités. Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.


Qu’en pensez-vous ?

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