Conseil Municipal du 24 juin : La tension monte, une barcarésienne exclue
- La Lanterne
- 25 juin
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Lors du dernier conseil municipal, tenu le 24 juin, une tension palpable régnait dans l'assemblée. Cette tension était particulièrement évidente dans les propos que M. le Maire a tenus à mon égard, laissant transparaître une irritabilité notable.
Il s’est avéré que tout au long de cette réunion, le Maire m'a invectivée et s’est adressé à moi sur un ton agressif, en me reprochant les propos tenus dans ce blog, allant même jusqu'à parler de diffamation et me traiter d'incompétente.
Le paroxysme de cette tension a été marqué par un incident regrettable impliquant Mme Virginie Cugnière, venue assister à la séance. Alors qu’elle filmait une partie des débats, le Maire lui a demandé d'arrêter et lui a précisé qu'elle devait demander l'autorisation préalable. Ce à quoi elle a répondu, à juste titre, que « ses actions étaient légales », et précisant sur un ton calme : "Pourquoi est-ce gênant ? Avez-vous des choses à vous reprocher ?" Malgré cela, le Maire a persisté dans ses invectives, poussant Mme Cugnière à s'énerver face à cette insistance injustifiée. Finalement, une suspension de séance été décidée par M. Le Maire et la Police Municipale a été appelée pour l'escorter hors de la salle.
J’ajoute que M. Daniel Henric, adjoint à la sécurité, a précisé qu’il venait de vérifier les textes et qu’elle n’avait pas le droit de filmer avant de la faire sortir. Mme Martine Gisolo a complété, sur un ton outré, que la moindre des choses était de demander l’autorisation en raison du droit à l’image.
Evidemment, Mme Cugnière ne devait pas répondre aux demandes du Maire, mais ayant assisté à la scène, je témoigne qu'elle a été poussée à le faire en raison des apostrophes répétées et injustifiées.
Cet événement soulève des questions importantes sur le droit des citoyens barcarésiens et les méthodes employées pour faire taire les oppositions.
Je rappelle que filmer ou enregistrer lors d'une séance publique est tout à fait légal. Les citoyens ont le droit de documenter les débats publics pour assurer la transparence et la responsabilité de leurs élus. Le Maire peut user de son pouvoir de police si le système d’enregistrement perturbe la séance, mais la simple présence d’une caméra ne représente pas en elle-même un trouble pour l’assemblée délibérante. En d’autres termes, le Maire peut encadrer ce droit d’enregistrement en vertu de son pouvoir de police, mais sans en abuser.
Ainsi, il ne peut pas interdire sans raison valable l’enregistrement des séances. Il ne peut pas soumettre à autorisation préalable l’usage de moyens d’enregistrement, de même que l’interdiction de manière générale et permanente de l’usage d’un appareil d’enregistrement est prohibée.
De plus, la diffusion d’images d’un personnage public dans l'exercice de ses fonctions (un élu siégeant au conseil par exemple) ne nécessite pas l’obtention d’une autorisation préalable, à condition de les utiliser à des fins d'information. Seul l'accord des employés municipaux contraints d’être présents pourrait être soumis à autorisation, dans le cas où des gros plan des agents en question seraient diffusés.
L'attitude de M. Le Maire lors de cette séance peut apparaître comme une tentative d'intimidation. En utilisant son autorité pour tenter de faire taire une citoyenne et en faisant appel à la Police Municipale, il a franchi une ligne rouge. La transparence et la responsabilité sont les piliers d'une démocratie saine.
Qu'en pensez-vous ?