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Après le désengagement du Mama Shelter, quel avenir pour un complexe hôtelier 4 étoiles ?

  • La Lanterne
  • 8 févr.
  • 2 min de lecture

3 770 m² de surface de plancher, 105 chambres et une résidence de 81 logements, le projet imaginé par les architectes Bbc & associés
3 770 m² de surface de plancher, 105 chambres et une résidence de 81 logements, le projet imaginé par les architectes Bbc & associés

L’hôtel Mama Shelter au Barcarès, promis par la municipalité dès 2018 (Ecoute du mois de mars 2018), a récemment été remis sur le devant de la scène. Le discours des vœux et un article de L'Indépendant du 1er février ont rappelé que la construction d’un hôtel 4 étoiles, comprenant 105 chambres et 81 appartements haut de gamme, au pied du Lydia, devrait démarrer cette année.


Je ne m'attarderais pas sur la légalité, l’emplacement ou la nécessité de ce projet, qui semble anachronique face aux préoccupations environnementales actuelles.


Lisons entre les lignes. Dans cet article, M. le Maire commence par vanter les mérites de la chaîne d’hôtels Mama Shelter « abordable, impertinent, populaire et sexy », appartenant au groupe Accor (encore eux). Pour finalement révéler que le groupe s’est retiré et ne souhaite plus poursuivre de projet sur la commune, pour des raisons de changement dans la direction, d’après lui. Mais il ajoute que « les discussions se poursuivraient pour tenter de les convaincre de venir jusqu’au Barcarès ».


En effet, une rapide recherche montre que Mama Shelter a mis en place une nouvelle stratégie de développement, prévoyant une trentaine d’ouvertures d’hôtels à l’international d’ici trois ans. En France, le groupe cible des villes capables d’attirer des visiteurs tout en disposant d’une population locale importante (article du 11 octobre 2024) Le Barcarès n’est jamais mentionné dans les ouvertures prévues pour 2026. Mama Shelter aurait-il compris qu’un hôtel 4 étoiles avec une capacité de 100 chambres, au Barcarès, risquait une rentabilité incertaine ?


Il est important de noter que ce n’est pas la commune qui porte le projet ; le terrain a été vendu au Groupe Cardinal dont le propriétaire est M. Jean-Christophe Larose. Un article de 2011 apporte un éclairage intéressant sur son profil et ses méthodes. Fait notable, il a été condamné pour abus de biens sociaux en 2018.


Cardinal va débuter la construction, alors qu’il n’est assuré d’aucun gestionnaire ou de franchise pour le devenir de cet hôtel. Etrange, chaque groupe hôtelier a ses propres standards et il paraît périlleux de commencer les travaux en s’affranchissant de cette étape.


Pourquoi ce groupe, qui génère plus de 100 millions de chiffres d’affaires annuels consolidés, poursuit-il le projet dans ces conditions ? Est-il assuré de ne pas perdre d’argent quoiqu’il arrive ?


D’ailleurs, il est étonnant que M. Le Maire se réjouisse de l’avancée du projet dans ces circonstances maussades alors qu’il est lui-même expert en hôtellerie. Il est Président Directeur Général du groupe Pefaco Hôtels qui possède plusieurs hôtels en Afrique. Peut-être refuse-t-il de voir les signaux, comme cela a dû se produire pour ses propres affaires, le Tribunal de Commerce numéro 2 de Barcelone ayant déclaré la faillite de la société hôtelière barcelonaise Pefaco en décembre 2023.


Qu’en pensez-vous ?



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